La somnolence est un symptôme qui se traduit par une forte envie de dormir. Elle est normale, « physiologique », le soir ou à l’heure habituelle du coucher, ou encore dans les premières heures de l’après-midi. Mais si elle survient au cours de la journée, on parle de somnolence diurne.
Si la somnolence peut toucher tout le monde, surtout en cas de fatigue, après une mauvaise nuit ou juste après un gros repas, elle devient anormale lorsqu’elle se répète quotidiennement, qu’elle altère l’attention et interfère avec les activités quotidiennes. Elle peut révéler la présence d’une pathologie.
Des pathologies psychiatriques ou organiques peuvent vous rendre somnolents. Et, mis à part une hypersomnie qui peut en être la cause directe, de nombreux troubles du sommeil, parce qu’ils altèrent la qualité de votre sommeil peuvent être à l’origine de votre somnolence.
Dès que vous dormez moins que vos réels besoins et ce de manière récurrente, vous vous trouvez en privation chronique de sommeil. Et c’est sans doute l’une des causes les plus fréquentes de somnolence diurne excessive.
Certaines pathologies du sommeil peuvent altérer la qualité de celui-ci. Cette privation qualitative de sommeil peut entraîner une somnolence diurne. Dans la majorité des cas, l’apnée obstructive du sommeil est en cause.
Qu’elle soit de votre fait ou dans le cadre d’un traitement prescrit, la prise de certaines substances comme les médicaments ainsi que le sevrage à ces substances peut être une cause de somnolence diurne excessive.
Une somnolence diurne peut aussi être un des symptômes d’une narcolepsie, d’une hypersomnie idiopathique plutôt rare ou d’une hypersomnie secondaire à une maladie psychiatrique ou organique.
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On estime qu’environ 20% des adultes sont touchés par la somnolence diurne toutes causes confondues. Pour le quart d’entre eux, soit 5% des adultes suisses, cette somnolence est même très sévère.1,2
En Suisse environ 75% des 12-15 ans dorment moins que les 9h par nuit pourtant nécessaires à cet âge et ce chiffre mont à plus de 90% chez les 16-19 ans. Plus de 20% d’entre eux dorment même moins de 7h.3
17 à 19h d’éveil total suffiraient à produire les effets d’un taux sanguin d’alcool à 0,5‰ soit la limite autorisée pour la conduite en Suisse.4
C’est le nombre minimum cumulés d’accidents du travail avec ou sans dommages corporels et d’accidents de la route avec dommages corporels qui seraient liés à la somnolence.5,6
1 Hublin C, Kaprio J, Partinen M, et. al. Daytime sleepiness in an adult Finnish population. J Intern Med 1996;239:417-23.
2 Ohayon MM, Caulet M, Philip P, et al. How sleep and mental disorders are related to complaints of daytime sleepiness. Arch Intern Med 1997;157:2645-52.
3 Tinguely, Gilberte; Landolt, Hans-Peter; Cajochen, Christian(2014). Schlafgewohnheiten, Schlafqualität und Schlafmittelkonsum der Schweizer Bevölkerung – Ergebnisse aus einer neuen Umfrage bei einer repräsentativen Stichprobe. Therapeutische Umschau. Revue thérapeutique, 71(11):637-646.
4 Williamson A.M., Feyer A.M. Moderate sleep deprivation produces impairments in cognitive and motor performance equivalent to legally prescribed levels of alcohol intoxication. Occup. Environ. Med. 2000;57:649–655. doi: 10.1136/oem.57.10.649.
5 https://www.unfallstatistik.ch
6 https://www.bfu.ch/fr
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